Dakar, 12 mai (APS) – PETROSEN, la compagnie de production pétrolière sénégalaise, a annoncé l’arrivée
Dakar, 12 mai (APS) – PETROSEN, la compagnie de production pétrolière sénégalaise, a annoncé l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes de l’unité flottante de production et de stockage du gaz devant provenir du gisement de Grand-Tortue Ahmeyim (GTA).
Dans un communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise, la compagnie pétrolière nationale assure que l’Unité flottante de production et de stockage de gaz (FPSO) est arrivée samedi sur le site gazier du GTA après six jours de voyage depuis les Îles Canaries en Espagne.
PETROSEN Holding souligne notamment que cette unité flottante fait partie des éléments essentiels à la production du gaz de ce gisement, étant ‘’une pièce déterminante dans la mise en œuvre de ce projet gazier’’.
L’usine flottante, dont la construction entamée en 2019, en Chine, avait été retardée en raison de la pandémie de Covid-19, a quitté les chantiers de COSCO en janvier 2023 pour les chantiers de Sembcorp à Singapour pour des travaux supplémentaires, indique le communiqué.
Il rappelle qu’après un stop programmé à l’Ile Maurice, l’unité flottante a fait une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife pour complétion d’un certain nombres de travaux, pour plus de sécurité dans la production.
PETROSEN assure que le reste des activités de l’unité flottante, achevée à 92 ,5 % actuellement, sera complété dans les eaux sénégalo-mauritaniennes avant sa mise en service en vue de la production du gaz émanant du gisement GTA.
Cette mise en service est une étape importante durant laquelle il y aura d’abord l’interconnexion avec les différents équipements sous-marins avant le démarrage de cette usine flottante, précise la source qui rappelle que cette unité flottante sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments l’accompagnant durant la production notamment l’eau et le condensat.
Selon la compagnie pétrolière sénégalaise pendant ce prétraitement, le gaz traverse différents modules de stabilisation et de conditionnement qui permettent d’avoir un produit qui répond aux normes et spécifications d’export vers le hub-terminal.
Le gisement de gaz naturel de GTA a été découvert en 2015 avec le forage du puits Tortue-1 (Ahmeyin-1) en Mauritanie et du puits Guembeul-1 au Sénégal.
Le gisement renferme environ 20 TCF de gaz naturel soit 530 milliards de Nm3.
La production de ce gaz naturel initialement prévue en 2023 a été reportée en raison de retards liés, entre autres, à l’achèvement des infrastructures d’exploitation
Source : SENEGAL-MAURITANIE-HYDROCARBURES / L’unité flottante de production et de stockage de gaz est arrivée sur le site gazier de GTA – Agence de presse sénégalaise – APS
Dakar vient de se doter d’une Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) provisoire du secteur
Dakar vient de se doter d’une Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) provisoire du secteur pétrolier et gazier qui, une fois validée, va permettre d’anticiper et gérer durablement les impacts environnementaux et sociaux de ce nouveau secteur clé.
À l’aube de l’exploitation de ses importantes ressources pétrolières et gazières offshore et onshore, le Sénégal se dote d’une feuille de route ambitieuse pour en maîtriser les impacts environnementaux et sociaux. Le rapport provisoire de l’Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) du secteur pétrolier et gazier a été présenté mardi 7 mai à Dakar devant l’ensemble des parties prenantes.
Lancée en 2021 par les autorités sénégalaises, avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, cette vaste étude stratégique visait à anticiper et gérer durablement les enjeux d’un secteur nouveau et à fort potentiel pour le développement économique du pays. L’EESS a été conduite selon les normes les plus exigeantes, à savoir le Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale et le Protocole de Kiev sur l’Évaluation Environnementale Stratégique.
Ses principaux objectifs sont d’intégrer les préoccupations environnementales, sociales et économiques, de prévenir les accidents majeurs, de combler les lacunes réglementaires et d’impliquer toutes les parties prenantes.
Son processus rigoureux a permis d’identifier et d’évaluer les risques et impacts environnementaux, sociaux, sanitaires et sécuritaires potentiels directs, indirects, cumulatifs et transfrontaliers des futures activités pétrolières et gazières.
« Cette EES du secteur pétro-gazier offshore et onshore qui nous est soumise pour examen et validation, véritable outil de gouvernance, nous permettra de définir les mesures de gestion durable du secteur, en tenant compte des multiples usages de la mer et des écosystèmes terrestres à travers un plan cadre de gestion environnementale et sociale (PCGES), conformément aux exigences du Code de l’Environnement et de celles du nouveau cadre environnemental et social (CES) de la Banque mondiale ainsi que des directives du Protocole de Kiev sur les EES », a expliqué le Directeur de de la Réglementation environnementale et du Contrôle (DIREC), Baba Dramé.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, l’EES du secteur pétro-gazier, en plus d’être adossée sur un Schéma Directeur de développement pétrolier et gazier, est accompagnée de l’élaboration de directives environnementales, sécuritaires et sociales qui seront transformées en textes réglementaires pour renforcer les normes qui régissent et gouvernent le secteur mais aussi, de l’Atlas de l’environnement du milieu offshore et côtier du Sénégal.
Ce dernier a pour objectif de répertorier et cartographier l’ensemble des zones et activités sensibles et vulnérables, aussi bien sur le milieu marin que sur le littoral, afin de minimiser les impacts de l’exploitation de l’industrie pétrolière.
Refonte juridique, réformes institutionnelles et renforcement des capacités
Parmi les principales recommandations figurent l’adoption d’une loi-cadre dédiée à la gestion environnementale et sociale du secteur pétro-gazier, l’établissement de normes environnementales spécifiques, ainsi que la mise à jour de la Contribution Déterminée Nationale (NDC) du Sénégal pour y intégrer les scénarios de l’EESS.
Une réforme institutionnelle est également préconisée pour mettre en place une gouvernance multisectorielle impliquant tous les ministères concernés. Un vaste programme de renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs institutionnels et un guide pratique pour la conduite des études d’impacts sont prévus.
Par ailleurs, l’EESS insiste sur la nécessité d’une stratégie nationale de communication dédiée, afin d’assurer la transparence et l’engagement continu de la population et de la société civile.
Plateforme numérique et plan de développement social
Mais la recommandation centrale et novatrice de l’EESS est la mise en œuvre d’une plateforme numérique nationale centralisée pour la gestion intégrée des données environnementales et sociales du secteur pétro-gazier. Véritable système d’information de suivi en temps réel, cette plateforme numérique permettra d’agréger les données des opérateurs, du gouvernement et des autres parties prenantes.
Son objectif est de suivre avec précision l’évolution des indicateurs de performance environnementaux et sociaux clés définis par le cadre de l’EESS. Cela offrira une visibilité objective sur l’atteinte des cibles nationales de durabilité et sur l’efficacité des mesures d’atténuation des impacts mises en œuvre.
Enfin, le rapport insiste sur l’impérativ pour le Sénégal d’élaborer un ambitieux plan national de développement socio-économique à partir des retombées financières du secteur des hydrocarbures, en s’inspirant des expériences des autres pays pétroliers et gaziers.
Une phase de validation avant adoption définitive
Ce rapport provisoire de l’EESS marque une étape cruciale vers une exploitation pétrolière et gazière durable et créatrice de valeur partagée pour le Sénégal et sa population. Une phase de validation par les parties prenantes est prévue avant l’adoption définitive de cette feuille de route par le gouvernement.
L’enjeu est de taille : bâtir dès à présent un cadre environnemental, social et économique robuste, équitable et pérenne pour que ce nouveau secteur d’avenir ne compromette pas le développement durable du Sénégal. Un défi qui semble désormais à portée de main grâce au travail de fond réalisé par l’EESS.
Une EESS critiquée pour ses manquements
Mamadou Lamine Diagne, Directeur exécutif de l’ONG Action pour la Justice Environnementale (AJE), émet cependant de sérieuses réserves sur l’EESS. « L’étude viole les dispositions pertinentes du code de l’environnement qui disposent que l’EESS est une étape préalable obligatoire avant tout développement et mise en œuvre d’un programme », dénonce-t-il, estimant que le processus est ici inversé de manière problématique.
M. Diagne regrette également que l’EESS annonce des questions environnementales essentielles sans véritablement les développer ni proposer d’orientations stratégiques. C’est le cas selon lui pour la gestion des écosystèmes de mangroves, le principe du « pollueur-payeur », le Plan National d’Intervention d’Urgence en Mer ou encore les impacts sur l’avifaune et le plancton marin.
La conservation des Aires Protégées d’Importance Critique (APAC) pour la biodiversité est également insuffisamment traitée d’après lui. « Valider une telle étude lacunaire et se basant sur des données dépassées serait un laxisme notoire », conclut le responsable de l’AJE, appelant à une prise en compte du nouveau code forestier et environnemental.
Face aux critiques émises, notamment par M. Diagne de l’ONG AJE, les autorités sénégalaises se sont voulues rassurantes. Elles ont assuré que le rapport de l’EESS n’était qu’une version provisoire et qu’un processus de validation et d’amendements était prévu avant son adoption définitive.
Toutes les observations pertinentes, comme celles formulées par la société civile, seront rigoureusement examinées et intégrées dans la version finale de l’EESS, a assuré M. Dramé. « Notre ambition est de disposer d’une feuille de route complète, opérationnelle et respectueuse des réglementations nationales et internationales », a-t-il fait savoir.
Les autorités ont également insisté sur le caractère inédit et stratégique de cette évaluation environnementale d’ensemble. « C’est un travail de très grande ampleur, sans précédent au Sénégal, qui pourra encore être enrichi grâce au processus participatif », a-t-on expliqué, réaffirmant la détermination à mettre en œuvre la feuille de route de l’EESS dans un esprit d’ouverture et de transparence.
Source : https://fr.apanews.net/news/le-senegal-se-prepare-a-une-exploitation-petroliere-et-gaziere-durable-avec-leess/
Les communautés côtières notamment celles de Saint-Louis et des dix-neuf (19) îles du Delta du
Les communautés côtières notamment celles de Saint-Louis et des dix-neuf (19) îles du Delta du fleuve Saloum craignent les impacts de la future exploitation des projets pétroliers et gaziers GTA et de Sangomar. Pour disposer d’un outil de décision et de mesure des conséquences des activités offshore en mer, l’Etat du Sénégal a lancé, depuis 2021, une évaluation environnementale stratégique. Une réunion de partage du document a eu lieu hier, mardi 7 mai 2024.
Avant le début de l’exploitation du pétrole et du gaz, prévu dès ce mois de juin, une rencontre de validation du rapport de l’Evaluation environnementale stratégique (Eess) du secteur pétrolier et gazier offshore et onshore du Sénégal, a été tenue hier, mardi 7 mai 2024. L’objectif est de faire le point sur les mesures à mettre en œuvre pour préserver l’environnement. Il devrait connaître sa version finale en juin prochain. En attendant, le consultant a trouvé qu’il existe des zones de pêche très sensibles qui devraient motiver l’octroi de certains blocs pour que l’Etat puisse prendre les mesures idoines pour les protéger. La recommandation c’est aussi d’imposer aux compagnies l’installation de forages obliques dans les zones protégées, pour éviter les accidents. Ce conseil est une dépense supplémentaire ; il faut de ce fait, l’obligation de l’Etat pour que les entreprises s’y soumettent. Toutes les activités devront se faire en mer, pour éviter d’impacter les communautés côtières. Dans les recommandations de l’étude d’évaluation, les sociétés pétrolières et gazières sont aussi invitées de faire des démonstrations sur comment éliminer les gaz à effet de serre sinon, de les minimiser. Il importe, selon lui, de renégocier avec les compagnies pétrolières pour prendre en compte cet aspect. Une orientation stratégique est aussi demandée, afin de préserver les activités de pêche.
L’Etat doit aussi veiller à la gestion des bruits sous- marins, car les activités pétrolières et gazières changent le milieu marin. Des activités sont prévues dans ce sens, mais sans une forte instance des autorités, les compagnies pétrolières et gazières ne s’exécuteront pas, prévient l’évaluateur. Il faut aussi que l’Etat s’assure que les ressources matérielles des compagnies sont en place, conformément aux études d’impact environnemental et les engagements pris. L’électrification des usines du gaz naturel liquéfié doit être faite. Le Sénégal doit également aligner ses normes environnementales avec celles de la Banque mondiale ; ce qui facilite, à son avis, l’attraction d’investissements étrangers. En outre, le Sénégal est appelé à préparer un Plan national de développement social. Comme directive, il est également recommandé la réforme juridique, avec la mise à jour des contrats existants et déjà signés avec les sociétés pétrolières, afin de prendre en considération les exigences de l’Etude d’évaluation environnementale.
L’étude préconise ainsi le développement d’une loi-cadre pour la gestion sociale. Elle recommande, par ailleurs, une stratégie de communication nationale sur le secteur pétrolière et gazière, comme il en existe présentement en Mauritanie. Une communication est nécessaire puisque, estime-t-il, il faudrait combler le vide communicationnel pour éviter la diffusion de fausses nouvelles sur le secteur pétrolier et gazière. De même, il faudrait établir des normes environnementales spécifiques pour le secteur pétro-gazier, mettre à jour la Contribution nationale déterminée du Sénégal. Il faut aussi établir un programme de renforcement de capacité de toutes les institutions ayant un rôle dans la gestion des impacts environnementaux et sociaux du secteur pétro-gazier. L’évaluateur recommande encore de mettre à disposition des parties prenantes un guide pour la préparation et évaluation des études d’impact environnemental et social. Il est en même temps suggéré la mise en œuvre d’une plateforme digitale pour la gestion de l’information pour le secteur pétro-gazier. Cela suppose surtout la mise à disposition de données nécessaires pour compléter l’état référentiel des indicateurs de performance de l’Etude d’évaluation social et les intégrer dans la plateforme digitale.
Source : https://www.sudquotidien.sn/impacts-de-lexploitation-prochaine-du-petrole-et-du-gaz-sur-lenvironnement-et-les-communautes-cotieres-letat-fait-sa-mue/
C’est l’une des promesses du nouveau président sénégalais Diomaye Faye. Les contrats miniers, pétroliers et
C’est l’une des promesses du nouveau président sénégalais Diomaye Faye. Les contrats miniers, pétroliers et gaziers devront être renégociés pour qu’ils bénéficient davantage aux populations locales. L’exploitation de deux grands champs gazier et pétrolier dans les eaux territoriales pourraient rapporter plus d’un milliard d’euros par an pendant trois décennies.
Où se situent ces gisements de pétrole et de gaz ?
Dakar devrait commencer à exploiter deux grands gisements de pétrole et de gaz d’ici la fin de l’année 2024. Le champs de gaz se nomme “Grand Tortue Ahnmeyin”. Il se situe à 3000 mètres de profondeur au large de la ville de Saint-Louis. Cette ressource sera exploitée par British Petroleum (BP) et l’entreprise américaine Kosmos Energy.
Le gaz sera livré sous forme de GNL, gaz naturel liquéfié. Selon les projections des deux entreprises, le site pourrait générer 10 millions de tonnes par an en 2030. Le Sénégal deviendrait ainsi le 5ème producteur de gaz en Afrique. Une société chinoise est chargée de construire les plateformes d’extraction. Le site se trouve entre les eaux mauritaniennes et sénégalaises. Pétrosen, la compagnie pétrolière publique du Sénégal, apparaît également dans le contrat.
Autre gisement de taille, celui du pétrole ‘offshore’ de Sangomar; il sera exploité par le groupe australien Woodside.
L’extraction de ces deux ressources d’hydrocarbures a pris du retard. Le contrat gazier a été signé en 2014, celui du pétrole en 2004.
Pourquoi l’exploitation de ces gisements est importante pour le Sénégal?
Les exploitations ne devraient commencer qu’à la fin de l’année 2024. Les revenus pourraient rapporter en moyenne 700 milliards de francs CFA (soit plus d’un milliard d’euros) par an au Sénégal sur une période de trois décennies, selon Petrosen.
Le tourisme qui représentait 10% du PIB en 2018 n’a pas retrouvé son niveau d’avant Covid-19. Le pays ouest-africain mise donc sur ces nouvelles ressources pour développer son économie.
Le GNL est très demandé en Europe depuis l’invasion de l’Ukraine. En mai 2023, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’était même déplacé à Dakar afin de sécuriser l’approvisionnement en gaz de son pays.
Le président Diomaye Faye peut-il renégocier ces contrats ?
Les nouvelles autorités sénégalaises estiment que les contrats signés par l’ancien pouvoir, sont “très défavorables” au Sénégal. Une affirmation qui a toujours été démentie par l’administration précédente et par la plupart des experts du secteur.
Le président Diomaye Faye a promis de les renégocier, et a annoncé un “audit du secteur minier, gazier et pétrolier”.
Dans un entretien le 19 mars avec l’agence de presse Bloomberg, l’ex-président Macky Sall (2012-2024) a lui estimé que les contrats “peuvent être améliorés, mais que dénoncer des contrats déjà signés avec les compagnies n’est pas possible. Ce serait désastreux pour le Sénégal”.
Selon l’expert pétrolier Ibrahima Bachir Dramé, cité par l’AFP, “il n’existe pas, de manière explicite, des clauses qui prévoient des renégociations dans les contrats pétroliers” mais, par contre il existe “des clauses qui règlementent les litiges éventuels”.
Quelles sont les marges de négociation du pouvoir sénégalais ?
L’économiste international et spécialiste de développement industriel, Papa Demba Thiam, interrogé par l’AFP, assure que “la plupart des contrats miniers ou d’hydrocarbures sont renégociés” à l’échelle mondiale. Il cite l’exemple de la zone Amérique latine-Caraïbes. Selon lui, “40 à 92% des contrats” sont “renégociés sur une période allant de 1 à 8 ans” après leur signature.
Au Sénégal la Constitution déclare que “les ressources naturelles appartiennent au peuple et doivent lui profiter”. Depuis 2021, après le covid et avec la guerre en Ukraine, “toutes les conditions sont réunies pour justifier une renégociation de ces contrats”, estime Papa Demba Thiam, cité par l’AFP.
Cette renégociation s’inscrit dans la volonté du nouveau pouvoir sénégalais de limiter les pertes financières liées aux retards d’exploitations. Plus l’extraction de ces gisements tarde plus la rentabilité s’affaiblit.
Selon le mensuel Jeune Afrique, le coût d’exploitation du champ gazier était chiffré à 3,6 milliards de dollars. Ce “devis” devrait dépasser les 9 milliards.
La mise en place des plateformes offshore pour le champ pétrolier de Sangomar ne devait pas dépasser les 4,2 milliards de dollars. Son coût estimé est désormais de 5,2 milliards de dollars.
Source : https://information.tv5monde.com/afrique/senegal-que-sait-des-accords-gaziers-et-petroliers-que-le-president-diomaye-faye-veut
Pour l’exploitation rationnelle des ressources naturelles, il est nécessaire de procéder à un meilleur rééquilibrage
Pour l’exploitation rationnelle des ressources naturelles, il est nécessaire de procéder à un meilleur rééquilibrage de leur gouvernance afin de maintenir l’attractivité des secteurs qui les portent et de garantir un certain équilibre, de manière à promouvoir un partenariat mutuellement avantageux entre l’État, l’investisseur et les communautés.
Le peuple qui reste propriétaire de ces ressources doit constater l’amélioration de ses conditions de vie. D’où la pertinence pour l’État et les partenaires, de disposer de contrats transparents et qui leur sera bénéfique. Au Sénégal, le nouveau régime veut s’engager dans la renégociation de certains contrats pétroliers et gaziers avec les opérateurs étrangers.
Les renégociations d’un contrat extractif peuvent résulter de causes multiples, liées le plus souvent à des changements de circonstances substantiels encourus depuis la date d’effet du contrat, tels que des faits imprévisibles, des difficultés d’interprétation ou d’application du contrat, des résultats des premiers travaux d’exploration excessivement différents des attentes initiales, meilleurs ou moins bons, ou encore d’autres situations. Les renégociations peuvent être également demandées par une partie à la suite d’un changement notable dans son évaluation économique d’un futur projet de développement ou d’un projet d’exploitation en cours, remettant en cause pour cette partie la poursuite du projet sauf adaptation du contrat. Selon le directeur de la société nationale des mines, Ousmane Cissé, dans le secteur extractif, quand on négocie un contrat, il faut toujours prévoir des clauses d’adaptation. En d’autres termes, il faut éviter les ruptures de contrats, et tout faire pour maintenir la coopération au bénéfice de toutes les parties.
Dans ses explications lors de l’atelier initié les 18 et 19 avril par le Forum civil dans le cadre de « la renégociation des contrats miniers et pétro-gaziers », le directeur de la SOMISEN renseigne que les renégociations ou les adaptations de contrats à long terme ne sont pas exceptionnelles dans le secteur extractif depuis les changements des années 1960. La renégociation du contrat initial peut être soit volontaire et acceptée par les deux parties, l’État et l’investisseur, dans un esprit de coopération à long terme, soit conflictuelle car imposée par une seule des deux parties, fréquemment l’État, pouvant conduire en cas d’échec de la renégociation à un contentieux.
Ces renégociations peuvent porter sur différentes dispositions contractuelles, surtout celles de nature fiscale ou économique au sens large. Elles peuvent concerner d’autres dispositions, par exemple des clauses opérationnelles ou techniques. Selon Ousmane Cissé, qui donnait les détails sur l’importance de la renégociation des contrats, « l’idéal pour un contrat extractif serait de disposer d’un régime fiscal qui permettrait de prendre en compte automatiquement les larges variations de rentabilité des projets pétroliers ou miniers tout en sauvegardant de manière équitable les intérêts à long terme de chacune des parties dans un environnement par nature peu prévisible ». Toutefois, il peut bien arriver que des contrats d’exploitation soient marqués par un bouleversement du climat politique, social ou économique modifiant de manière radicale les attentes des parties au contrat. Cependant, dans ces questions de négociations et de renégociations, la bataille de l’opinion est importante. En effet, tout est fait au nom du peuple. Effectivement, comme l’explique Ousmane Cissé, “les contrats peuvent bien être négociés selon le directeur de la société des mines mais s’entourer d’une bonne équipe multidisciplinaire”.
Juste avant la fin de son mandat, l’ancien président de la république Macky Sall a exprimé son désaccord pour la renégociation de contrats que l’actuel régime (en tant qu’opposition) avait fortement soutenu. Macky Sall dans un entretien sur la chaîne Britannique BBC affirmait : « les contrats pétroliers et gaziers peuvent toujours être améliorés, mais franchement vouloir modifier les contrats déjà signés avec les entreprises n’est pas possible. Ce serait un tournant désastreux pour le Sénégal ». Le président de la république Bassirou Diomaye Faye qui, dans son discours lors de la prestation de serment en considérant l’audit dans le secteur miniers, n’envisage-t-il pas une renégociation en profondeur ? Jusqu’où ira-t-il pour la sauvegarde et la distribution rationnelle de ces ressources appartenant au peuple ? Des interrogations se posent sur les prochaines décisions du chef de l’État à ce sujet.
Source : https://www.dakaractu.com/Petrole-mines-et-gaz-au-Senegal-De-la-renegociation-des-contrats-_a247339.html
Birame Souleye Diop a officiellement pris fonction au Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des
Birame Souleye Diop a officiellement pris fonction au Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. La cérémonie de passation de service entre le ministre entrant et le sortante Antoine Diome s’est déroulée, ce jeudi 11 avril 2024.
Source : Senego.com
Birame Soulèye Diop a été nommé à la tête du Ministère de l’Énergie, du Pétrole
Birame Soulèye Diop a été nommé à la tête du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Issu du prestigieux lycée Malick Sy, il a ensuite poursuivi ses études à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Fort de son succès académique, il a obtenu un DEA en droit avant d’intégrer brillamment l’École nationale d’administration (ENA).
Le secteur gazier et pétrolier, placé sous la responsabilité de Birame Souleye Diop, revêt une importance cruciale pour l’économie sénégalaise, surtout avec l’approche de l’exploitation prochaine des nouvelles découvertes pétrolières prévues pour juillet 2024.
Le mandat de Birame Souleye Diop comprendra la révision des contrats d’exploitation, une priorité mise en avant par le gouvernement Sonko lors de sa campagne électorale, mettant en évidence la nécessité de conditions plus avantageuses pour le Sénégal dans l’exploitation de ses ressources naturelles.
Source : https://www.rts.sn/actualite/detail/a-la-une/birame-souleye-diop-ministre-de-lenergie-du-petrole-et-des-mines-un-stratege-pour-relever-les-defis-majeurs
Le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF) envisage de mettre en
Le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF) envisage de mettre en place un institut du pétrole et du gaz, a annoncé récemment son président, Cheikh Ahmadou Badawi Mbacké.
”L’université devra ouvrir un institut du pétrole et du gaz”, a-t-il dit, indiquant que le processus devant permettre sa création a été enclenché. Il intervenait en marge de l’amphithéâtre de rentrée académique 2024-2025, organisé à l’occasion de l’ouverture des unités de formation et de recherche (UFR) Métiers et Technologie et Sciences agronomiques et Technologies alimentaires, ainsi que de celle d’un institut des langues et des métiers du livre.
”L’Institut du pétrole et du gaz fait partie des projets de l’université Cheikh Ahmadoul Khadim pour permettre aux étudiants d’être des acteurs principaux pour les décisions à prendre dans un futur proche concernant les métiers du gaz et du pétrole”, a expliqué le président du CCAK-EF
Selon le président du CCAK- EF, Cheikh Ahmadou Badawi Mbacké, l’institut va former dans plusieurs dizaines de métiers liés au pétrole et au gaz.
”Le Sénégal est chanceux de par ses puits de gaz et de pétrole”, a-t-il lancé, exhortant la jeunesse à ne pas rester les bras croisés.
Il a insisté sur la nécessité de préparer la jeunesse pour qu’elle joue un rôle majeur dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. ”On peut bel et bien sortir de notre université et [être] parmi ceux qui vont s’occuper de l’économie tirée des métiers du gaz et du pétrole”, a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l’université Cheikhoul Ahmadoul Khadim a pour rôle d’éveiller, d’encadrer et de former la jeunesse pour un avenir serein.
Source : https://aps.sn/vers-la-creation-dun-institut-du-petrole-et-du-gaz-a-luniversite-cheikh-ahmadoul-khadim-de-touba/ AN/SKS/ADL/ASG
Petrosen Trading & Services se lance dans la distribution du gaz butane. Pour ce faire,
Petrosen Trading & Services se lance dans la distribution du gaz butane. Pour ce faire, la filiale du groupe Petrosen Holding SA, a mis sur le marché ses propres bouteilles de gaz. L’annonce est faite par son Directeur général, Manar Sall dans un entretien accordé au journal Le Soleil.
Il souligne que « plusieurs raisons » ont motivé ce choix. « Tout d’abord, explique-t-il, il s’agit d’un marché porteur avec une croissance moyenne de 5% par an depuis plusieurs années. »
Ensuite, « nous voulons accélérer, en tant qu’instrument d’application de la politique énergétique de l’État, la butanisation », poursuit-il. Sur ce point précis, l’ancien Conseiller technique du ministre du Pétrole et des Energies insiste sur le fait que « beaucoup de ménages ruraux et dans la banlieue de Dakar utilisent encore du charbon de bois pour la cuisson. » Ce qui accélère « la déforestation » et expose « les usagers à des émanations nocives pour leur santé », regrette-t-il.
Enfin, indique-t-il, « nous voulons pénétrer ce marché aussi au nom de l’équité territoriale, et ce, du fait de l’absence de péréquation transport – un système de remboursement qui existe pour les carburants – la bouteille de gaz coûte plus cher à Tamba ou à Sédhiou qu’à Dakar. Notre objectif est que tous les Sénégalais puissent accéder au gaz butane et au même prix. »
Sall relève en ce sens que les bouteilles de Petrosen « viendront s’ajouter au parc déjà disponible pour le client afin de réduire ce qui est communément appelé la pénurie de bouteilles. »
Le coût du projet est évalué à 20 milliards de francs CFA dont 9,5 milliards pour « l’acquisition de 250 000 bouteilles et 3 mini centres emplisseurs » dans le cadre de la première phase.
En l’état, garantit le Directeur général, « les bouteilles de 12,5 kg sont déjà sur le marché. » Pour les autres formats, souligne-t-il, ils ont préféré « commencer avec le marché intérieur ».
Source : Seneweb https://www.seneweb.com/news/Societe/vente-de-gaz-l-etat-secoue-le-marche_n_437245.html
Le nouveau Président élu s’est prononcé entre autres sur les bases de lacoopération entre le
Le nouveau Président élu s’est prononcé entre autres sur les bases de la
coopération entre le Sénégal et le reste du monde :
“Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires
bilatéraux et multilatéraux que le Sénégal tiendra toujours son rang, il
restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui
s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et
mutuellement productive”, a-t-il dit dans une déclaration à la presse.
Je m’engage à gouverner avec humilité, dans la transparence, à
combattre la corruption à toutes les échelles” ;
Ces mots du Président élu du Sénégal sont apaisants pour les
partenaires financiers du pays au moment où le début de l’exploitation
du gaz et du pétrole est imminent avec de gros engagements desdits
partenaires.