Dakar, (APS) – Le champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte du Sénégal, au large de Dakar, a produit ses premiers barils de pétrole, mardi 25 juin, en présence du président de la République, a appris l’APS le même jour de la présidence sénégalaise.
‘’Aujourd’hui, le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a assisté à la production des premiers barils de pétrole de la plateforme Sangomar’’, déclare la même source dans un communiqué.
Cette production est ‘’une étape historique’’ de l’entrée du Sénégal ‘’dans l’industrie pétrolière’’, souligne-t-elle.
Le communiqué affirme que la visite du chef de l’État au champ Sangomar a eu lieu en présence de Meg O’Neill, la présidente-directrice générale de Woodside Energy, des ministres sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, des Forces armées, Birame Diop, et du directeur général de la Société sénégalaise des pétroles (PETROSEN), Thierno Seydou Ly.
‘’Le champ Sangomar, situé à environ 100 kilomètres au sud de Dakar, est le fruit d’une collaboration exemplaire entre Woodside Energy et [PETROSEN]’’, rappelle le texte.
‘’Avec des réserves estimées à 630 millions de barils de pétrole brut et une production initiale prévue de 100.000 barils par jour, ce projet est un pas décisif vers la souveraineté énergétique et un avenir prospère pour notre pays’’, ajoute la même source.
‘’J’ai effectué ce matin une visite sur la plateforme Sangomar, où les premiers barils de pétrole sont en train d’être produits. Je salue l’abnégation et le mérite de tous ceux qui ont cru à la présence de cette ressource au fond de nos océans et fait la promotion du bassin sédimentaire du Sénégal’’, a réagi le président de la République sur son compte X.
‘’J’exprime également ma fierté, après avoir vu à l’œuvre de brillants jeunes Sénégalais […] déployer leur savoir-faire au cœur de cette impressionnante plateforme’’, a ajouté Bassirou Diomaye Faye.
Il assure les Sénégalais de son ‘’engagement’’ et de celui du gouvernement à mener ‘’une gestion transparente et équitable [des] ressources naturelles, au bénéfice du peuple sénégalais’’.
Le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027 offre une vue détaillée de l’évolution économique, des perspectives financières et des orientations budgétaires du Sénégal pour la période 2025-2027. Publié en juin 2024, ce document, auquel Senego a eu accès, présente, par le biais de Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, une analyse approfondie des perspectives économiques et des politiques budgétaires du pays. Parmi les secteurs clés de développement, l’exploitation du pétrole et du gaz occupe une place prépondérante.
Le Sénégal entre dans une nouvelle ère avec le début de l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières. Le DPBEP 2025-2027 met en lumière les impacts économiques et budgétaires de cette exploitation, ainsi que les mesures prises pour maximiser les bénéfices pour le pays.
Cadre Juridique et Institutionnel
La loi n°2022-19 du 19 avril 2022 établit le cadre juridique de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Elle définit la répartition de ces recettes entre le budget général (maximum 90%), le fonds intergénérationnel (minimum 10%) et le fonds de stabilisation. Le Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) conseille le Président sur les décisions liées à la politique pétrolière. PETROSEN, la société nationale pétrolière, a été restructurée pour mieux gérer l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz.
Projets Majeurs
Le DPBEP 2025-2027 met en avant trois projets majeurs dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal :
Projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) : Il s’agit d’un projet gazier transfrontalier développé conjointement avec la Mauritanie. En avril 2024, le projet était achevé à 92 % et la production a débuté au quatrième trimestre 2024. Les premières ventes commerciales de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz domestique sont prévues pour le premier trimestre 2025. La participation de PETROSEN, la société pétrolière nationale sénégalaise, au financement du projet est d’environ 10 % du coût total.
Projet Sangomar (Pétrole) : Ce projet pétrolier a démarré sa production le 11 juin 2024, marquant une étape importante pour le Sénégal. La première cargaison commerciale de pétrole brut était prévue pour début juillet 2024. Le projet comprend une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) reliée à une infrastructure sous-marine. PETROSEN contribue à hauteur d’environ 756 millions de dollars au financement du projet, dont une partie est financée par un prêt de Woodside.
Projet Yakaar-Teranga (Gaz naturel) : Après des désaccords entre les partenaires initiaux, le projet est désormais mené par Kosmos Energy et PETROSEN. La décision finale d’investissement est prévue pour le premier trimestre 2025, avec une production de gaz domestique estimée entre 150 et 250 millions de pieds cubes standard par jour (MMSCfd). Le gaz sera utilisé pour la production d’électricité et la consommation industrielle, notamment pour l’usine d’urée développée par PETROSEN Trading & Services.
Retombées Budgétaires
Les retombées budgétaires de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal sont détaillées dans le DPBEP 2025-2027 :
Sources de revenus : Les recettes proviendront principalement de trois sources :
La part de l’État dans le partage de la production après déduction des coûts pétroliers.
Les impôts et taxes prévus dans les contrats et accords.
Les dividendes versés à l’État par PETROSEN.
Montant des recettes : Les projections tablent sur un montant global de 576,3 milliards FCFA sur la période 2025-2027, réparti comme suit :
2025 : 127,7 milliards FCFA
2026 : 205,4 milliards FCFA
2027 : 243,2 milliards FCFA
Affectation des recettes : Conformément à la loi, ces recettes seront principalement allouées à :
Dépenses d’investissement prioritaires : Identifiées dans le Programme d’Investissements Publics (PIP) et relevant de secteurs clés comme la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement.
Dépenses courantes à caractère social : À l’exclusion des dépenses de salaires et traitements.
Gouvernance : Un cadre juridique et institutionnel est en place pour assurer une gestion transparente et efficace de ces recettes. Des administrations fiscales et pétrolières renforcées sont chargées de contrôler et de sécuriser la fiscalité pétrolière et gazière.
Transparence : Le Sénégal adhère à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et publie tous ses contrats pétroliers.
Destination des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal.
Conformément à l’article 14 de la loi n° 2022-19 du 19 avril 2022, les recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal seront principalement destinées à financer :
Dépenses d’investissement prioritaires : Ces dépenses seront inscrites dans le Programme d’Investissements Publics (PIP) et se concentreront sur des secteurs clés pour le développement du pays, tels que :
La santé : Amélioration des infrastructures hospitalières, équipements médicaux, etc.
L’éducation : Construction et rénovation d’écoles, formation des enseignants, etc.
L’eau et l’assainissement : Accès à l’eau potable, systèmes d’assainissement, etc.
Dépenses courantes à caractère social : Ces dépenses visent à améliorer directement les conditions de vie de la population et peuvent inclure :
Les subventions aux produits de première nécessité
Les programmes de protection sociale
Les aides aux populations vulnérables
Il est important de noter que les dépenses liées aux salaires et traitements des fonctionnaires ne seront pas couvertes par ces recettes.
(Agence Ecofin) – L’annonce de la production des premiers barils de pétrole du Sangomar a fait le tour du monde. Officiellement, le Sénégal est entré dans le club des producteurs pétroliers. Mais la question reste posée de savoir ce que le pays ouest-africain gagnera réellement de cette activité. L’Agence Ecofin a fait le calcul.
Plusieurs analyses ont été produites sur le sujet, mais elles ne prennent en compte que certains paramètres. Pour se faire une idée de ce que le pays va tirer comme part de la rente, il faut une compréhension claire des mécanismes qui gouvernent ce partage et des défis qui l’entourent.
Dès leur arrivée au pouvoir, l’équipe Sonko/Diomaye a promis de revoir les arrangements fiscaux autour de ce projet pour accroître la part du Sénégal dans les revenus du pétrole qui sera produit. Selon des propos rapportés par la Tribune Afrique, l’ancien président Macky Sall indiquait que c’est une option mais qu’elle ne sera pas utile car le Sénégal s’octroie déjà 60% de la rente pétrolière.
Pour en savoir davantage, nous avons examiné le contrat pétrolier de Sangomar, qui est accessible et public, le Sénégal étant plutôt transparent sur ces questions. Notre attention s’est portée sur les acteurs, les attentes initiales des autorités sénégalaises et sur les possibles points de renégociation.
Les acteurs directs du projet
Les acteurs visibles du projet sont aujourd’hui Woodside Energy, le partenaire à l’exploration enregistré en Australie. La société possède désormais 82% des parts du projet, après avoir successivement acquis les participations de Cairn et First Australian Resources (FAR).
Par le contrat de recherche et de partage de production (CRPP) sur le projet, l’État du Sénégal était représenté dans la joint-venture de recherche par une participation de 10% (Article 24).
Ceci ne signifiait pas que le Sénégal détenait uniquement 10% de la ressource, mais plutôt que cela représentait la part que le pays devait apporter en contribution aux charges d’exploration du projet. Précisons que selon le contrat, cette charge de l’Etat a été avancée par les autres associés.
Par ailleurs, le contrat CRPP indiquait aussi qu’en cas de découverte de pétrole, et lorsque le projet sera entré dans sa phase de développement et d’exploitation, le gouvernement sénégalais avait le droit d’accroître sa participation, qui déterminait sa part dans le partage de la production distribuable (Profit Oil), mais aussi sa contribution aux dépenses.
Cette participation a été portée de 10% à 18%. Ainsi, l’entité d’exploitation du pétrole de Sangomar compte deux associés, à savoir Woodside Energy (82% des charges et profits) et l’État du Sénégal (18% des charges et profits).
Toutefois, il y a un troisième acteur qui, lui, a des intérêts passifs qui sont connectés à Woodside Energy. Lorsque cette dernière a racheté la participation de FAR Limited, elle a payé une partie de la somme en cash, et le paiement du solde (55 millions $) a été renvoyé à la période où le pétrole commencerait à sortir des puits.
Ce à quoi a droit le Sénégal
Dans un projet pétrolier, les pays négocient souvent pour obtenir plusieurs sources de revenus. Il y a déjà les bonus pétroliers. C’est une somme d’argent versée par une compagnie pétrolière à un gouvernement, en échange des droits d’exploration ou d’exploitation d’une ressource naturelle. Ces bonus peuvent intervenir au moment de l’obtention des autorisations d’exploration, mais aussi après la découverte de la ressource, au début de sa phase de production ou encore au renouvellement du permis d’exploitation.
À côté des bonus qui sont payés en une fois, il y a des droits fixes hors redevances. Ce sont des paiements réguliers que les compagnies pétrolières doivent effectuer à un gouvernement ou à une entité propriétaire des droits d’exploration et de production de pétrole. Ces droits sont préétablis et ne varient pas en fonction de la production ou des bénéfices réalisés.
S’ajoute aussi la redevance superficiaire. C’est le paiement annuel ou trimestriel pour l’occupation et l’utilisation du terrain pour l’exploration et la production de pétrole. Ce droit est généralement calculé en fonction de la superficie de la concession.
Il faut encore compter la redevance pétrolière. C’est un paiement effectué par une compagnie pétrolière à un gouvernement en échange du droit d’exploiter des ressources pétrolières. Ce paiement est généralement calculé en fonction de la quantité de pétrole extrait ou produit, et il représente une part des revenus générés par cette production.
Sur les quantités une fois ces droits et redevances réglés, la part de production restante fait encore l’objet d’une division entre ce qu’on appelle le Cost Oil (part de la production destinée à rembourser les coûts d’exploration, de développement et de production) et le Profit Oil (part de la production à distribuer entre Woodside et Petrosen.
Enfin, le gouvernement prélève l’impôt sur les sociétés pétrolières et à travers la société pétrolière nationale, il reçoit une part de Profit Oil conformément à son pourcentage de participation dans la joint-venture en charge de l’exploitation. Avec ces éléments d’analyse, on peut avoir un schéma des flux de revenus que tirera le Sénégal, sur la base du CRPP sur Sangomar.
Techniquement donc, dans la négociation de ce contrat, le Sénégal avait été plutôt généreux avec ses partenaires et le gouvernement de Macky Sall s’en est rendu compte par la suite.
Même s’il n’a pas renégocié spécifiquement le contrat de Sangomar, le code pétrolier de 2019 a apporté plusieurs changements. Par exemple, il est désormais prévu d’obtenir un bonus qui est déterminé dans le contrat.
Il est aussi désormais prévu des droits fixes de 50 000 $. La redevance superficiaire a aussi enregistré des modifications, et passe de 5 $ par km² par an, à un taux situé entre 30 $ et 35 $ par km² par an. Une redevance pétrolière située entre 7% et 10% a été instituée. Aussi, la part des dépenses affectée aux remboursements des dépenses a été limitée dans une fourchette de 55% à 77% de la production de brut.
Donc une chose est évidente : le projet Sangomar n’est pas celui où le Sénégal optimisera ses gains sur son pétrole. Une rapide comparaison avec le Congo, un autre pays pétrolier d’Afrique, montre bien que le deal sénégalais est susceptible d’amélioration, comme le suggère l’équipe Sonko/Diomaye.
Dans le pays d’Afrique centrale, les joint-ventures pétrolières ne paient pas l’impôt sur les sociétés, mais les bonus de signature de contrat atteignent 4,5 millions $.
Il y a une redevance pétrolière annuelle de 15% de la production, et la part de pétrole affectée au remboursement des dépenses est limitée à seulement 60%. La redevance superficiaire est fixée à 800 $ par kilomètre carré et par année. Quant au partage du Profit Oil, l’État s’offre au minimum 47% et cela peut même aller jusqu’à 85% dans le cadre de ce qu’on appelle les super profits.
En plus de ces pertes d’opportunités liées à un contrat dont les termes de la négociation auraient pu être meilleurs pour l’Etat, le Sénégal a accordé des exonérations sur plusieurs équipements destinés à l’exploitation et au développement. On ignore cependant si ces exonérations, qui sont des subventions fiscales, seront comptabilisées comme la contribution du Sénégal à l’effort de développement et de production. De même, le contrat a laissé une marge de manœuvre à l’entreprise exploitante pour définir l’amortissement de ses coûts d’exploration et de mise en production. En conséquence, on risque de très souvent atteindre le seuil maximal de 75% de Cost Oil dans les premières années de production
Par ailleurs, pour tenir une partie de ses engagements dans le développement du projet, Petrosen, la société nationale pétrolière, avait emprunté l’équivalent de 450 millions $ pour financer sa contribution au développement du projet. Le prêteur était une filiale de Woodside, et les taux d’intérêt oscillaient entre 7% pour la phase de production et 13% pour la phase de développement. Un coût financier qui devrait davantage réduire la part du Sénégal dans le projet.
Enfin, les évaluations les plus récentes de l’impact environnemental de cette exploitation ne sont pas accessible au public. Il reste important de consulter le plan de gestion environnemental pour savoir comment ont été réparties les responsabilités.
Ce que gagne le Sénégal par rapport aux estimations initiales
Répondre à cette question revient à réévaluer le projet selon les conditions actuelles. Lorsque le décret autorisant l’exploitation a été signé, le président Macky Sall a validé une analyse qui prévoyait un coût global de développement du projet de 4,2 milliards $ et des dépenses d’exploitation annuelle de 326 millions $. Dans ces conditions, la part de l’État sur 25 ans d’exploitation était prévue à 12,5 milliards $, pour une prévision de prix moyen du baril à 65 $.
Plusieurs paramètres ont changé depuis 2020. Le coût du développement du projet est désormais estimé à 5,2 milliards $ selon des données fournies par Woodside Energy à S&P Global Ratings. Quant aux charges d’exploitation du projet, elles n’ont pas encore fait l’objet de divulgation publique et la Petrosen devra y contribuer à hauteur de 18%.
Par ailleurs, la moyenne des prix du baril des trois dernières années (2021, 2022 et 2023) est autour de 84 $. On ignore naturellement la trajectoire que prendront les prix de cette ressource dans le futur, notamment depuis que la valeur de celle produite par l’Arabie Saoudite n’est plus indexée sur le dollar américain.
Dans tous les cas, si on reste sur les anciennes références des prix, une production de 100 000 barils par jour devrait générer 60 milliards $ en 25 ans selon des calculs de l’Agence Ecofin. Rapportés aux prévisions initiales de gains pour le Sénégal, cela ne ferait que 21%. On est loin des 60% qui seraient revendiqués par Macky Sall.
La marge de manœuvre pour le duo Diomaye/Sonko
Les capacités de l’équipe dirigeante actuelle du Sénégal restent très faibles sur le plan juridique. Le Contrat CRPP de Sangomar prévoit dans son article 33 et suivant, une clause de stabilité. L’alinéa 3 de cette disposition juridique indique que tout changement aux conditions existantes au moment de la signature du Contrat n’est pas applicable aux partenaires en charge de l’exploitation dans le projet.
Ainsi, malgré une nouvelle loi pétrolière en 2019, les conditions de 2004 restent applicables dans ce cas de figure. Un recours en arbitrage a été prévu, mais les juridictions compétentes sont situées en dehors du Sénégal. Et toute tentative de passer en force pourrait provoquer une situation de force majeure qui mettrait les parties en litige international.
Le gouvernement actuel peut cependant assurer la surveillance des quantités produites, ou encore vérifier que toutes dépenses attribuées au développement et à l’exploitation du projet sont bien mesurées, pour éviter des situations de réduction injustifiée des bénéfices à se partager ou de l’impôt sur les sociétés. Cela passe par un cadre fiscal plus transparent, qui donne à l’administration fiscale le pouvoir de contrôle nécessaire pour prélever l’impôt effectivement dû.
Ce jeudi 13 Juin 2024, M. Birame Souleye DIOP, Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a présidé, un atelier de présentation du rapport élaboré avec l’assistance technique de Tony Blair Institute.
Les objectifs de l’atelier étaient de :
• présenter les orientations proposées par le gouvernement sénégalais pour une transition énergétique juste et échanger sur les observations partagées ;
• s’assurer de l’adhésion de toutes parties prenantes aux orientations proposées par le gouvernement dans le cadre du partenariat JETP ;
• s’aligner sur les perspectives et prochaines étapes vers la mise en œuvre du partenariat.
Ce partenariat représente une opportunité unique pour catalyser le développement du pays. En combinant l’expertise internationale avec la volonté de réforme nationale, cette coopération vise à créer un avenir plus prospère et équitable pour tous les Sénégalais.
Source : Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines
Dakar, 11 juin (APS) – Le champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte sénégalaise, au large de Dakar, a produit son premier baril de pétrole “en toute sécurité”, a-t-on appris mardi de la société Woodside.
La production du premier baril de pétrole du champ Sangomar est l’un des pas décisifs de l’entrée du Sénégal dans l’industrie pétrolière, une dizaine d’années après la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz dans le pays.
“Woodside […] annonce l’accomplissement en toute sécurité de la production du premier baril du champ Sangomar, qui est situé au large du Sénégal et constitue le premier projet pétrolier offshore du pays”, déclare la compagnie pétrolière basée en Australie.
Elle rappelle être un opérateur de la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD).
“Un jour historique pour le Sénégal et pour Woodside”
“La phase 1 du développement du champ Sangomar comprend une installation autonome de production, de stockage et de déchargement en mer […] d’une capacité nominale de 100.000 barils par jour”, précise Woodside.
Elle annonce “des phases additionnelles de développement” du champ Sangomar.
“C’est un jour historique pour le Sénégal et pour Woodside”, a déclaré Meg O’Neill, la présidente-directrice générale de Woodside.
Mme O’Neill, citée dans le communiqué, souligne que “le premier baril du champ Sangomar est une étape clé qui témoigne de la concrétisation de [la] stratégie” de la compagnie pétrolière.
“Le projet Sangomar devrait générer de la valeur pour les actionnaires, conformément aux termes du contrat de recherche et de partage de production”, ajoute-t-elle.
La présidente-directrice générale de Woodside estime que “la livraison en toute sécurité du premier projet pétrolier offshore du Sénégal […] démontre la capacité de Woodside à exécuter des projets de classe mondiale”.
Cette livraison survient dans “une période marquée par des défis mondiaux sans précédent”, signale Mme O’Neill.
“Nous sommes fiers des relations que nous avons nouées avec PETROSEN, l’État du Sénégal, et nos principaux sous-traitants internationaux et locaux pour développer cette ressource d’importance nationale”, rapporte le communiqué en citant la présidente-directrice générale de Woodside.
Du pétrole de qualité conforme à la demande des marchés européens et asiatiques
Thierno Ly, le directeur général de PETROSEN E&P, la filiale chargée “des activités amont et intermédiaire des hydrocarbures” à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), a fait part de sa satisfaction de voir cette étape franchie.
“Le début de la production du pétrole de Sangomar marque une nouvelle ère pour l’industrie et l’économie” du Sénégal. “C’est le résultat de l’engagement des équipes qui ont travaillé de manière acharnée pour relever les défis et atteindre nos objectifs stratégiques, dans un environnement complexe et exigeant”, a ajouté M. Ly.
“Nous n’avons jamais été aussi bien positionnés pour saisir autant d’opportunités de croissance, d’innovation et de succès pour le développement économique et social de notre pays”, s’est-il réjoui.
Le projet Sangomar est mené par la coentreprise RSSD, qui est composée de Woodside (avec une participation de 82 %) et de PETROSEN (avec une participation de 18 %).
“L’estimation du coût de la phase 1 du projet de développement du champ Sangomar reste dans la fourchette prévue de 4,9 à 5,2 milliards de dollars US”, indique le communiqué.
Il assure que “Woodside prévoit de poursuivre les activités de mise en service et d’augmenter la production en toute sécurité en 2024”.
“La qualité du brut” du champ Sangomar “correspond à la demande des marchés européens et asiatiques”, signale la même source.
M. Saad Bin Sherida Al Kaabi Ministre d’Etat chargé du Pétrole, a reçu hier à Doha, M. Biram Souleye DIOP, Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines du Sénégal. Durant cette audience il a été question des relations bilatérales entre le Qatar et la République du Sénégal dans le domaine de l’Energie et les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans ce secteur vital. Les deux parties ont affirmé l’importance de renforcer les partenariats établis, d’explorer de nouvelles opportunités de coopération et de coordination dans le futur. A l’issue de l’audience, M. Birame Souleye DIOP a manifesté sa gratitude et reconnaissance à M. Saad Bin Sherida Al Kaabi, pour l’accueil chaleureux et leur générosité , tout en souhaitant à l’Etat du Qatar davantage de progrès.
Source : Ministère du Pétrole et des Energies du Sénégal