Senpetrole

CONTACTEZ SENPETROLE

+221 33 860 49 72

contact@senpetrole.com

Play Video

Nouveauté (8)

Sénégal : L’annonce importante tombe pour le gaz et le pétrole, ce mardi

Manar Sall, Directeur Général de Petrosen T&S, a confirmé que les échéances pour le début

Plus

Manar Sall, Directeur Général de Petrosen T&S, a confirmé que les échéances pour le début de l’exploitation du gaz et du pétrole au Sénégal sont maintenues. La première livraison de gaz est prévue pour la fin de l’année 2024, tandis que la production pétrolière est attendue au cours du premier semestre de cette année.

Il a souligné l’importance de valoriser ces ressources lors de leur exploitation. Selon lui, le calendrier est respecté et le projet contribuera à la valorisation du gaz localement, ce qui est essentiel pour l’industrialisation et la promotion de l’emploi local. Cette valorisation comprend la construction d’une usine qui devrait créer des milliers d’emplois, offrant ainsi un avantage significatif pour le Sénégal.

Source : Sénégal : L’annonce importante tombe pour le gaz et le pétrole, ce mardi (senenews.com)

Dakar, 12 mai (APS) – PETROSEN, la compagnie de production pétrolière sénégalaise, a annoncé l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes de l’unité flottante de production et de stockage du gaz devant provenir du gisement de Grand-Tortue Ahmeyim (GTA).

Dans un communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise, la compagnie pétrolière nationale assure que l’Unité flottante de production et de stockage de gaz (FPSO) est arrivée samedi sur le site gazier du GTA après six jours de voyage depuis les Îles Canaries en Espagne.

PETROSEN Holding souligne notamment que cette unité flottante fait partie des éléments essentiels à la production du gaz de ce gisement, étant ‘’une pièce déterminante dans la mise en œuvre de ce projet gazier’’.

L’usine flottante, dont la construction entamée en 2019, en Chine, avait été retardée en raison de la pandémie de Covid-19, a quitté les chantiers de COSCO en janvier 2023 pour les chantiers de Sembcorp à Singapour pour des travaux supplémentaires, indique le communiqué.

Il rappelle qu’après un stop programmé à l’Ile Maurice, l’unité flottante a fait une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife pour complétion d’un certain nombres de travaux, pour plus de sécurité dans la production.

PETROSEN assure que le reste des activités de l’unité flottante, achevée à 92 ,5 % actuellement, sera complété dans les eaux sénégalo-mauritaniennes avant sa mise en service en vue de la production du gaz émanant du gisement GTA.

Cette mise en service est une étape importante durant laquelle il y aura d’abord l’interconnexion avec les différents équipements sous-marins avant le démarrage de cette usine flottante, précise la source qui rappelle que cette unité flottante sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments l’accompagnant durant la production notamment l’eau et le condensat.

Selon la compagnie pétrolière sénégalaise pendant ce prétraitement, le gaz traverse différents modules de stabilisation et de conditionnement qui permettent d’avoir un produit qui répond aux normes et spécifications d’export vers le hub-terminal.

Le gisement de gaz naturel de GTA a été découvert en 2015 avec le forage du puits Tortue-1 (Ahmeyin-1) en Mauritanie et du puits Guembeul-1 au Sénégal.

Le gisement renferme environ 20 TCF de gaz naturel soit 530 milliards de Nm3.

La production de ce gaz naturel initialement prévue en 2023 a été reportée en raison de retards liés, entre autres, à l’achèvement des infrastructures d’exploitation

Source : SENEGAL-MAURITANIE-HYDROCARBURES / L’unité flottante de production et de stockage de gaz est arrivée sur le site gazier de GTA – Agence de presse sénégalaise – APS

Le Sénégal se prépare à une exploitation pétrolière et gazière durable avec l’EESS

Dakar vient de se doter d’une Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) provisoire du secteur

Plus

Dakar vient de se doter d’une Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) provisoire du secteur pétrolier et gazier qui, une fois validée, va permettre d’anticiper et gérer durablement les impacts environnementaux et sociaux de ce nouveau secteur clé.

À l’aube de l’exploitation de ses importantes ressources pétrolières et gazières offshore et onshore, le Sénégal se dote d’une feuille de route ambitieuse pour en maîtriser les impacts environnementaux et sociaux. Le rapport provisoire de l’Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) du secteur pétrolier et gazier a été présenté mardi 7 mai à Dakar devant l’ensemble des parties prenantes.

Lancée en 2021 par les autorités sénégalaises, avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, cette vaste étude stratégique visait à anticiper et gérer durablement les enjeux d’un secteur nouveau et à fort potentiel pour le développement économique du pays. L’EESS a été conduite selon les normes les plus exigeantes, à savoir le Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale et le Protocole de Kiev sur l’Évaluation Environnementale Stratégique.

Ses principaux objectifs sont d’intégrer les préoccupations environnementales, sociales et économiques, de prévenir les accidents majeurs, de combler les lacunes réglementaires et d’impliquer toutes les parties prenantes.

Son processus rigoureux a permis d’identifier et d’évaluer les risques et impacts environnementaux, sociaux, sanitaires et sécuritaires potentiels directs, indirects, cumulatifs et transfrontaliers des futures activités pétrolières et gazières.

« Cette EES du secteur pétro-gazier offshore et onshore qui nous est soumise pour examen et validation, véritable outil de gouvernance, nous permettra de définir les mesures de gestion durable du secteur, en tenant compte des multiples usages de la mer et des écosystèmes terrestres à travers un plan cadre de gestion environnementale et sociale (PCGES), conformément aux exigences du Code de l’Environnement et de celles du nouveau cadre environnemental et social (CES) de la Banque mondiale ainsi que des directives du Protocole de Kiev sur les EES », a expliqué le Directeur de de la Réglementation environnementale et du Contrôle (DIREC), Baba Dramé.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, l’EES du secteur pétro-gazier, en plus d’être adossée sur un Schéma Directeur de développement pétrolier et gazier, est accompagnée de l’élaboration de directives environnementales, sécuritaires et sociales qui seront transformées en textes réglementaires pour renforcer les normes qui régissent et gouvernent le secteur mais aussi, de l’Atlas de l’environnement du milieu offshore et côtier du Sénégal.

Ce dernier a pour objectif de répertorier et cartographier l’ensemble des zones et activités sensibles et vulnérables, aussi bien sur le milieu marin que sur le littoral, afin de minimiser les impacts de l’exploitation de l’industrie pétrolière.

Refonte juridique, réformes institutionnelles et renforcement des capacités

Parmi les principales recommandations figurent l’adoption d’une loi-cadre dédiée à la gestion environnementale et sociale du secteur pétro-gazier, l’établissement de normes environnementales spécifiques, ainsi que la mise à jour de la Contribution Déterminée Nationale (NDC) du Sénégal pour y intégrer les scénarios de l’EESS.

Une réforme institutionnelle est également préconisée pour mettre en place une gouvernance multisectorielle impliquant tous les ministères concernés. Un vaste programme de renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs institutionnels et un guide pratique pour la conduite des études d’impacts sont prévus.

Par ailleurs, l’EESS insiste sur la nécessité d’une stratégie nationale de communication dédiée, afin d’assurer la transparence et l’engagement continu de la population et de la société civile.

Plateforme numérique et plan de développement social

Mais la recommandation centrale et novatrice de l’EESS est la mise en œuvre d’une plateforme numérique nationale centralisée pour la gestion intégrée des données environnementales et sociales du secteur pétro-gazier. Véritable système d’information de suivi en temps réel, cette plateforme numérique permettra d’agréger les données des opérateurs, du gouvernement et des autres parties prenantes.

Son objectif est de suivre avec précision l’évolution des indicateurs de performance environnementaux et sociaux clés définis par le cadre de l’EESS. Cela offrira une visibilité objective sur l’atteinte des cibles nationales de durabilité et sur l’efficacité des mesures d’atténuation des impacts mises en œuvre.

Enfin, le rapport insiste sur l’impérativ pour le Sénégal d’élaborer un ambitieux plan national de développement socio-économique à partir des retombées financières du secteur des hydrocarbures, en s’inspirant des expériences des autres pays pétroliers et gaziers.

Une phase de validation avant adoption définitive

Ce rapport provisoire de l’EESS marque une étape cruciale vers une exploitation pétrolière et gazière durable et créatrice de valeur partagée pour le Sénégal et sa population. Une phase de validation par les parties prenantes est prévue avant l’adoption définitive de cette feuille de route par le gouvernement.

L’enjeu est de taille : bâtir dès à présent un cadre environnemental, social et économique robuste, équitable et pérenne pour que ce nouveau secteur d’avenir ne compromette pas le développement durable du Sénégal. Un défi qui semble désormais à portée de main grâce au travail de fond réalisé par l’EESS.

Une EESS critiquée pour ses manquements

Mamadou Lamine Diagne, Directeur exécutif de l’ONG Action pour la Justice Environnementale (AJE), émet cependant de sérieuses réserves sur l’EESS. « L’étude viole les dispositions pertinentes du code de l’environnement qui disposent que l’EESS est une étape préalable obligatoire avant tout développement et mise en œuvre d’un programme », dénonce-t-il, estimant que le processus est ici inversé de manière problématique.

M. Diagne regrette également que l’EESS annonce des questions environnementales essentielles sans véritablement les développer ni proposer d’orientations stratégiques. C’est le cas selon lui pour la gestion des écosystèmes de mangroves, le principe du « pollueur-payeur », le Plan National d’Intervention d’Urgence en Mer ou encore les impacts sur l’avifaune et le plancton marin.

La conservation des Aires Protégées d’Importance Critique (APAC) pour la biodiversité est également insuffisamment traitée d’après lui. « Valider une telle étude lacunaire et se basant sur des données dépassées serait un laxisme notoire », conclut le responsable de l’AJE, appelant à une prise en compte du nouveau code forestier et environnemental.

Face aux critiques émises, notamment par M. Diagne de l’ONG AJE, les autorités sénégalaises se sont voulues rassurantes. Elles ont assuré que le rapport de l’EESS n’était qu’une version provisoire et qu’un processus de validation et d’amendements était prévu avant son adoption définitive.

Toutes les observations pertinentes, comme celles formulées par la société civile, seront rigoureusement examinées et intégrées dans la version finale de l’EESS, a assuré M. Dramé. « Notre ambition est de disposer d’une feuille de route complète, opérationnelle et respectueuse des réglementations nationales et internationales », a-t-il fait savoir.

Les autorités ont également insisté sur le caractère inédit et stratégique de cette évaluation environnementale d’ensemble. « C’est un travail de très grande ampleur, sans précédent au Sénégal, qui pourra encore être enrichi grâce au processus participatif », a-t-on expliqué, réaffirmant la détermination à mettre en œuvre la feuille de route de l’EESS dans un esprit d’ouverture et de transparence.

Source : https://fr.apanews.net/news/le-senegal-se-prepare-a-une-exploitation-petroliere-et-gaziere-durable-avec-leess/

Les communautés côtières notamment celles de Saint-Louis et des dix-neuf (19) îles du Delta du fleuve Saloum craignent les impacts de la future exploitation des projets pétroliers et gaziers GTA et de Sangomar. Pour disposer d’un outil de décision et de mesure des conséquences des activités offshore en mer, l’Etat du Sénégal a lancé, depuis 2021, une évaluation environnementale stratégique. Une réunion de partage du document a eu lieu hier, mardi 7 mai 2024.

Avant le début de l’exploitation du pétrole et du gaz, prévu dès ce mois de juin, une rencontre de validation du rapport de l’Evaluation environnementale stratégique (Eess) du secteur pétrolier et gazier offshore et onshore du Sénégal, a été tenue hier, mardi 7 mai 2024. L’objectif est de faire le point sur les mesures à mettre en œuvre pour préserver l’environnement. Il devrait connaître sa version finale en juin prochain. En attendant, le consultant a trouvé qu’il existe des zones de pêche très sensibles qui devraient motiver l’octroi de certains blocs pour que l’Etat puisse prendre les mesures idoines pour les protéger. La recommandation c’est aussi d’imposer aux compagnies l’installation de forages obliques dans les zones protégées, pour éviter les accidents. Ce conseil est une dépense supplémentaire ; il faut de ce fait, l’obligation de l’Etat pour que les entreprises s’y soumettent. Toutes les activités devront se faire en mer, pour éviter d’impacter les communautés côtières. Dans les recommandations de l’étude d’évaluation, les sociétés pétrolières et gazières sont aussi invitées de faire des démonstrations sur comment éliminer les gaz à effet de serre sinon, de les minimiser. Il importe, selon lui, de renégocier avec les compagnies pétrolières pour prendre en compte cet aspect. Une orientation stratégique est aussi demandée, afin de préserver les activités de pêche.

L’Etat doit aussi veiller à la gestion des bruits sous- marins, car les activités pétrolières et gazières changent le milieu marin. Des activités sont prévues dans ce sens, mais sans une forte instance des autorités, les compagnies pétrolières et gazières ne s’exécuteront pas, prévient l’évaluateur. Il faut aussi que l’Etat s’assure que les ressources matérielles des compagnies sont en place, conformément aux études d’impact environnemental et les engagements pris. L’électrification des usines du gaz naturel liquéfié doit être faite. Le Sénégal doit également aligner ses normes environnementales avec celles de la Banque mondiale ; ce qui facilite, à son avis, l’attraction d’investissements étrangers. En outre, le Sénégal est appelé à préparer un Plan national de développement social. Comme directive, il est également recommandé la réforme juridique, avec la mise à jour des contrats existants et déjà signés avec les sociétés pétrolières, afin de prendre en considération les exigences de l’Etude d’évaluation environnementale.

L’étude préconise ainsi le développement d’une loi-cadre pour la gestion sociale. Elle recommande, par ailleurs, une stratégie de communication nationale sur le secteur pétrolière et gazière, comme il en existe présentement en Mauritanie. Une communication est nécessaire puisque, estime-t-il, il faudrait combler le vide communicationnel pour éviter la diffusion de fausses nouvelles sur le secteur pétrolier et gazière. De même, il faudrait établir des normes environnementales spécifiques pour le secteur pétro-gazier, mettre à jour la Contribution nationale déterminée du Sénégal. Il faut aussi établir un programme de renforcement de capacité de toutes les institutions ayant un rôle dans la gestion des impacts environnementaux et sociaux du secteur pétro-gazier. L’évaluateur recommande encore de mettre à disposition des parties prenantes un guide pour la préparation et évaluation des études d’impact environnemental et social. Il est en même temps suggéré la mise en œuvre d’une plateforme digitale pour la gestion de l’information pour le secteur pétro-gazier.  Cela suppose surtout la mise à disposition de données nécessaires pour compléter l’état référentiel des indicateurs de performance de l’Etude d’évaluation social et les intégrer dans la plateforme digitale.

Source : https://www.sudquotidien.sn/impacts-de-lexploitation-prochaine-du-petrole-et-du-gaz-sur-lenvironnement-et-les-communautes-cotieres-letat-fait-sa-mue/