Le Sénégal et la Mauritanie, deux nations de l’Afrique de l’Ouest, partagent bien plus que des frontières géographiques. Leur destin est également lié par une promesse de richesse enfouie sous les eaux de l’océan Atlantique, où se trouve le gisement pétrolier et gazier du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Cependant, malgré les attentes élevées, les premiers barils de gaz ne devraient pas voir le jour avant le troisième trimestre de 2024.
Situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, le projet Grand Tortue Ahmeyim est un partenariat entre plusieurs sociétés énergétiques internationales. Parmi elles, on compte BP, Kosmos Energy, Petrosen (la compagnie pétrolière nationale du Sénégal) et SMHPM (Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier). Ce projet conjoint vise à exploiter les vastes réserves de gaz naturel découvertes dans la région, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère économique pour les deux nations.
Initialement, la production de gaz du projet GTA était prévue pour début 2023. Cependant, en raison de divers défis techniques, logistiques et de la pandémie mondiale, le calendrier a été ajusté, retardant ainsi le début de la production. Les experts estiment maintenant que les premiers barils de gaz ne seront pas extraits avant le troisième trimestre de 2024.
Bien que le retard ait suscité des préoccupations, les gouvernements sénégalais et mauritanien restent optimistes quant aux bénéfices à long terme du projet. Le développement des infrastructures liées à l’industrie gazière et la création d’emplois dans ces secteurs sont attendus, renforçant ainsi l’économie des deux nations.
De plus, le partage des revenus provenant de l’exploitation du gaz renforcera les relations entre le Sénégal et la Mauritanie. Les deux pays ont adopté une approche collaborative pour maximiser les avantages de cette ressource partagée, et le projet GTA devrait jouer un rôle clé dans la consolidation de ces liens.
Bien que le retard de la production ait présenté des défis, il a également donné aux gouvernements et aux entreprises l’occasion de renforcer leurs capacités opérationnelles et de mettre en place des mécanismes solides pour la gestion future des ressources énergétiques.
La transition vers une économie gazière peut également offrir des opportunités pour diversifier les secteurs économiques, investir dans les énergies renouvelables et renforcer les capacités locales dans le domaine de l’énergie.
Le Sénégal et la Mauritanie, liés par le projet Grand Tortue Ahmeyim, attendent avec impatience les premiers bénéfices tangibles de leur collaboration énergétique.
R.S.G