Le Sénégal, outre les taxes, les redevances, les impôts sur les sociétés et les impôts
Le Sénégal, outre les taxes, les redevances, les impôts sur les sociétés et les impôts sur le revenu des salariés ne bénéficie que de 10% du cost oil et 25% du profit oil ou benefit oil ou recettes pétrolières perçus après la vente du pétrole brut. Ce qui constitue une atteinte à l’intérêt national en ce sens que « le pétrole et le gaz se trouvent sur le sol sénégalais et appartiennent au peuple sénégalais », déplore l’avocat au barreau de Dakar, Maitre Henri Valentin Blaise Gomis, par ailleurs spécialiste en management de l’énergie et des ressources pétrolières. Non sans manquer de préciser que même si les dispositions du Code pétrolier de 2019 sont d’application immédiate pour toutes les activités pétrolières et gazières sur l’étendue du territoire national, il n’en est pas moins singulier de constater qu’aucun nouveau contrat n’a été conclu depuis l’avènement de ce code.
Le débat sur la gouvernance des ressources pétrolières et gazières est loin de s’estomper. Cette fois, c’est l’un des deux spécialistes en la matière au Sénégal, en l’occurrence Me Henri Valentin Blaise Gomis, avocat à la Cour et par ailleurs 1er secrétaire de conférence, titulaire d’un master 2 en management de l’énergie et des ressources pétrolières entre autres qui, après avoir analysé la part contractuelle du contractant et celle de Petrosen dans les différents blocs attribués, fait constater que celle de Petrosen dans tous les blocs en activité est de « 10% ». Au nombre de ces blocs : Diender; Djiffère offshore; Cayar offshore profond; Saint-Louis offshore profond; Cayar offshore shallow; Rufisque offshore profond; Zone ultra profond (Udo); Saint-Louis offshore shollow; Rufisque offshore; Sangomar offshore; Sangomar offshore profond. Et d’évoquer dans la foulée l’ouvrage de l’opposant Ousmane Sonko intitulé « Pétrole et gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation » et dans lequel celui-ci déplorait en son temps le faible pourcentage détenu par le Sénégal sur les contrats des ressources pétrolières et gazières. Aussi avait-il dit : Malheureusement, nous ne détenons que 10% sur ces ressources pétrolières et gazières ». Un chiffre que l’Itie avait récusé en soutenant qu’ : « En aucun cas, dans les contrats pétroliers en vigueur, le Sénégal ne cède 90 % des revenus pétroliers aux compagnies internationales pour ne garder que 10 % ».
Pour Me Gomis, la réalité des choses montre à suffisance « les contrevérités portant sur la part du contractant et de Petrosen dans tous les Contrats de recherche et de partage de production (Crpp). A l’en croire, « des soi-disant techniciens pétroliers soutiennent, qu’en regroupant les parts issues du profit pétrolier (profit oil) et des différents impôts et taxes, additionnées à celles de Petrosen (qui est une société étatique), l’État sénégalais peut engranger entre 50 % à 60 % des revenus pétroliers, selon plusieurs experts interrogés par Africa Check ».
Partant du raisonnement de Petrosen, il observe que les revenus de l’État dans les contrats de recherche et de partage de production proviennent de trois sources, à savoir la part de la société nationale Petrosen (10 % portés en phase d’exploration et jusqu’à 18 % à 20 % en phase de développement et production) ; la part de l’État sur le profit pétrolier (revenus après déduction des investissements c’est-à-dire du cost oil ou coûts pétroliers) qui dépend du niveau de production journalière (article 22 des contrats) ; et les différents impôts, les redevances, les loyers superficiaires et taxes.
ET Me Gomis d’apporter des clarifications sur la notion de « participation ». Selon en effet l’Itie, la participation de Petrosen aux opérations pétrolières dans les contrats en cours de validité, notamment ceux régissant les blocs dans lesquels des hydrocarbures ont été découverts (Saint-Louis Offshore profond, Cayar Offshore Profond et Rufisque Offshore Sangomar Offshore Sangomar Offshore Profond) est tirée de l’article 24 des Crpp. Or, l’article 24 desdits contrats indique que « la participation de Petrosen de 10% lui confère tous les droits et obligations du contrat en phase de recherche, sans pour autant entrainer pour la société pétrolière nationale, de participation aux dépenses et charges encourues par les entités qui ont contracté avec l’Etat », tient-il à souligner. La quote-part de Petrosen pour les engagements de travaux et les frais liés au Contrat est en effet supportée par les autres entités constituant le contractant. C’est la raison pour laquelle on parle de participation « portée » par Petrosen en phase de recherche, car elle ne débourse aucun franc. Me Henri Valentin Balaise Gomis de préciser qu’en phase de recherche, « Petrosen ne débourse aucun franc ». Mais, en cas de découverte, d’exploitation et de développement du pétrole et du gaz, l’article 24 sus-évoqué stipule que lors de l’entrée en vigueur de l’autorisation d’exploitation relative à un périmètre d’exploitation, Petrosen a l’option d’accroitre sa participation (sa contribution ou ses dépenses) aux risques et aux résultats des opérations pétrolières dans ledit périmètre d’exploitation. Ainsi, conformément aux dispositions des contrats régissant respectivement les blocs de Sangomar et de Saint-Louis, Petrosen a porté sa participation à 18% dans Sangomar et à 20% pour le gisement de gaz naturel de Grand Tortue/Ahmeyin (Gta). Cela signifie que « Petrosen participera à hauteur de ces pourcentages dans les coûts de développement de ces deux projets, et se fera rembourser les coûts pétroliers (Cost oil) qu’elle a engagés avec ces mêmes proratas (18 et 20%) dans la limite fixée pour la part allouée aux coûts à défalquer des revenus », déduit Me Henri Valentin B. Gomis. A l’en croire, si la participation n’était pas définie dans la loi pétrolière de 1998 mais plutôt dans les contrats, la nouvelle loi 2019-03 du 1er février 2019 dispose en son article 9 que dans le cas d’un contrat pétrolier, « les parts de la société pétrolière nationale sont ainsi fixées: « au minimum 10 %, portés par les autres cotitulaires du titre minier d’hydrocarbures, en phases d’exploration et de développement, y compris les redéveloppements ; et l’option d’accroitre cette participation jusqu’à 20 % supplémentaires en phases de développement et d’exploitation non portés par les autres cotitulaires du titre minier d’hydrocarbures ».
Erreur sur le profit pétrolier avancé par l’Etat
Ainsi, Petrosen et les privés nationaux pourront s’arroger jusqu’à 30% de parts dans les périmètres d’exploitation qui seraient régis par le Code pétrolier de 2019. Or, selon Me Gomis, « le bluff c’est que cette démonstration est fausse, car tous les contrats ont été signés sous l’égide du Code pétrolier de 1998 ». L’article 9 du code pétrolier de 2019 ne s’applique pas à ces contrats déjà signés et approuvés par décret. Cette disposition ne s’appliquera qu’aux nouveaux contrats qui seront signés et approuvés après l’entrée en vigueur du code de 2019. Tel n’est pas encore le cas aujourd’hui.
En vérité, observe-t-on, la part que porte Petrosen pour l’Etat qui est de 10% dans le cost oil représente également la participation de Petrosen aux activités d’exploration, d’exploitation et de développement. Cela veut dire que l’Etat dans ces différentes activités doit participer aux coûts pétroliers notamment à l’investissement au prorata de 10% comme défini à l’article 24 des Cppr intitulé « Participation de Petrosen ». Mais avant de percevoir les 10% des coûts pétroliers, également appelé coûts techniques, « Petrosen devra préalablement contribuer au financement de l’exploitation et du développement. Ce qui veut dire que la part de Petrosen est égale à sa participation aux coûts pétroliers. Autrement dit, c’est le recouvrement de son investissement aux activités de développement.
C’est pourquoi l’article 24 stipule que « Petrosen possède dans la zone contractuelle une part d’intérêts indivis de 10% qui lui confère dans la proportion de sa participation tous les droits et obligations », a-t-il expliqué.
Et de relever que par cohérence, il aurait fallu dire que « le profit pétrolier de l’Etat (profit oil) est lié au recouvrement des investissements pétroliers (coûts pétroliers) et au partage de la production après la vente ».
Se voulant explicite, Me Gomis convoque l’article 22 qui stipule que « le contractant aura droit de recevoir, chaque année civile, en vue du recouvrement de ses coûts pétroliers, une partie maximale de 75% de la production totale commerciale pour le pétrole brut et le gaz naturel ».
25% seulement de bénéfice après-vente
Ce qui induit que la part de l’Etat serait de 25% du bénéfice pétrolier après la vente du produit pétrolier. Donc si on additionne la part de Petrosen (10% du cost oil) et la part de l’Etat du profit oil (25%), le Sénégal se retrouve mathématiquement avec 35% de revenus pétroliers. Au fait, les parts d’intérêts servent à déterminer uniquement le pourcentage de participation aux investissements des opérations pétrolières. Petrosen dispose de10% mais elle est dispensée par le Crpp de participer aux frais des opérations pétrolières. Cette part d’intérêt « à mon avis est différent du partage de profit oil après affectation de 75 % de la production au remboursement des cost oil dont les modalités de partage sont fixées par le contrat pétrolier », tient à préciser Me Gomis.
Pour lui : « Les redevances, les loyers superficiaires et taxes sont des revenus non pétroliers ». C’est-à-dire qu’ils ne sont pas directement tirés de la production pétrolière. D’où, il faut faire la distinction entre les revenus pétroliers et les revenus non pétroliers.
Les revenus pétroliers sont les coûts d’investissement du contractant et de Petrosen (participation = part) et le bénéfice pétrolier issu de la vente du pétrole et du gaz réparti entre le contractant et l’Etat du Sénégal (profit oil).
Par contre, les revenus non pétroliers sont les taxes, les redevances, les impôts sur les revenus des salariés et sur la société (25%) et les loyers superficiaires d’occupation d’un périmètre attribué par le Ministère du Pétrole et des énergies (Mpe). Le spécialiste en management de l’énergie et des ressources pétrolières de préciser que les revenus non pétroliers sont régis par les articles 23 des Crpp intitulé « Régime Fiscal ». Mieux, poursuit-il : « Le code de 2019 non encore applicable aux contrats en question prévoit le ‘’bonus’’ de signature ».
Quand l’Etat vend le faux !
Selon Petrosen, les revenus de l’État pourraient représenter jusqu’à 52 % (Sangomar) et 64 % (Gta) et elle a la possibilité d’augmenter sa part jusqu’à 20 %. Suivant elle, elle a toujours aussi au moment du partage des revenus entre l’État et les compagnies pétrolières, 10 % ou plus, si elle avait augmenté sa part bien sûr, comme le lui permet le Code pétrolier. Sauf que « le code de 1998 ne prévoit pas d’augmentation mais plutôt le code de 2019 », démonte Henri Valentin B. Gomis A l’en croire, les contrats dont il s’agit sont approuvés sous l’égide du code de 1998 par le Président Macky Sall après son accession au pouvoir en 2012. « Ces arguments sont plutôt des fourberies pour défendre l’indéfendable », a-t-il étalé en bloc.
L’Etat crédite ses contractants pour assurer sa participation aux investissements pétroliers
Pour assurer sa part de participation aux investissements pétroliers, Petrosen qui porte la participation et la part de l’Etat du Sénégal aux investissements pétroliers a été obligée de s’endetter auprès des contractants. Précisons que la part du Sénégal augmente en fonction du volume de la production. Autrement dit ; s’il est croissant c’est-à-dire s’il atteint la production journalière supérieure à 120.000 barils ou équivalent gaz, le Sénégal pourra avoir jusqu’à 58% contre 42% pour les sociétés pétrolières étrangères. Mais, il est à se demander quelle compagnie pétrolière va augmenter son volume d’investissement financier dans le but d’accroitre son volume de production, et ensuite s’attendre à un faible bénéfice du profit oil. En d’autres termes, on demande à la compagnie pétrolière de financer plus pour gagner moins. Pour un esprit averti, « il est clair que la compagnie pétrolière ne le fera absolument pas », relève pour finir le spécialiste en management de l’énergie et des ressources pétrolières.
Par Jean Pierre MALOU Sud Quotidien
Source : https://www.sudquotidien.sn/exploitation-petroliere-et-gaziere-letat-le-grand-perdant/
Actuellement en visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation, le ministre
Actuellement en visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation, le ministre du Pétrole et de l’Énergie de la République du Sénégal, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a eu des entretiens avec la partie marocaine sur plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment le développement des énergies renouvelables. les énergies, la réforme du secteur électrique, l’efficacité énergétique et l’électrification rurale, indique un communiqué du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.
En marge de cette visite de travail, une réunion tripartite de haut niveau s’est tenue le même jour entre Leila Benali, Antoine Félix Abdoulaye Diome et le ministre d’État nigérian chargé des ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, au cours de laquelle ils ont discuté de l’avancement du projet stratégique Nigeria. -Le projet de gazoduc marocain et les modalités de renforcement de la coopération et de la coordination entre les trois pays pour faire avancer cet important projet, précise la même Source.
La visite du ministre sénégalais du Pétrole et de l’Énergie s’inscrit dans le cadre de la concertation et de la coordination en cours entre le Maroc et le Sénégal, pour renforcer les relations bilatérales et donner une nouvelle impulsion aux projets de coopération stratégique dans le domaine de la transition énergétique, souligne le communiqué.
Source : https://news.dayfr.com/trends/3320346.html
Les distributeurs de produits pétroliers au Sénégal, en partenariat avec le Ministère du Pétrole et
Les distributeurs de produits pétroliers au Sénégal, en partenariat avec le Ministère du Pétrole et des Énergies, ont récemment lancé une campagne de sensibilisation cruciale intitulée « Gannaaw Yàq, laa ñàkk », en vue des élections présidentielles qui auront lieu en février prochain. L’initiative vise à éveiller la conscience collective sur les conséquences directes et indirectes des actes de vandalisme perpétrés contre les stations de service, des actions qui ont entraîné le chômage de plus de 4 000 travailleurs.
La campagne mettra en avant le rôle vital des stations de service dans la chaîne d’approvisionnement en énergie, soulignant qu’elles sont des acteurs clés dans la vie quotidienne des citoyens. En détruisant ces infrastructures, non seulement des emplois sont perdus, mais l’accès à l’énergie devient également compromis pour de nombreuses communautés à travers le pays.
Deux films percutants seront utilisés pour appuyer la campagne de sensibilisation, selon L’Observateur. Dans un premier temps, il sera question des conséquences potentielles d’un incendie en station, mettant en avant les risques de pertes en vies humaines, les dégâts matériels et environnementaux. Le second film incite à réfléchir aux effets directs des actes de vandalisme, en soulignant que chaque station vandalisée a des conséquences sur des vies brisées.
En plus des films, la campagne sera déployée à travers des affichages avec une série de trois visuels, des messages radio et des activations de proximité sur le terrain.
Les distributeurs de produits pétroliers appellent à une prise de conscience collective et à une mobilisation citoyenne pour protéger ces infrastructures essentielles. La campagne encouragera également la collaboration entre les autorités locales, les forces de sécurité et la population afin de prévenir de tels actes de vandalisme à l’avenir.
R.S.G
Dans une cérémonie empreinte de fierté et de symbolisme, le président Macky Sall a présidé
Dans une cérémonie empreinte de fierté et de symbolisme, le président Macky Sall a présidé à l’inauguration du patrouilleur flambant neuf “NIANI”. Le patrouilleur “NIANI”, du nom d’une rivière sénégalaise, représente une étape majeure dans les efforts du Sénégal pour renforcer sa sécurité maritime, en particulier dans le contexte de l’essor de l’industrie pétrolière et gazière.
“Au moment où le Sénégal débute l’exploitation de pétrole et de gaz offshore, la Marine nationale doit être dans une posture d’anticipation pour prévenir tout acte de piraterie maritime, de criminalité organisée, et de vol à main armée contre les navires” a déclaré le président.
Le patrouilleur, équipé des technologies de pointe et d’une équipe hautement qualifiée, sera un atout majeur pour sécuriser les installations clés liées à l’exploitation du pétrole et du gaz en mer.
Le ministre de la Défense a souligné la formation continue du personnel de la Marine nationale et les investissements dans les technologies de surveillance maritime. “Le “NIANI” s’inscrit dans une vision à long terme pour assurer la sécurité de nos eaux et contribuer à la prospérité économique du Sénégal”, a déclaré le ministre.
L’inauguration du patrouilleur “NIANI” marque ainsi un chapitre important dans l’engagement du Sénégal envers la sécurité maritime en général et plus particulièrement celle des installations pétrolières.
R.S.G
Le Sénégal et la Mauritanie, deux nations de l’Afrique de l’Ouest, partagent bien plus que
Le Sénégal et la Mauritanie, deux nations de l’Afrique de l’Ouest, partagent bien plus que des frontières géographiques. Leur destin est également lié par une promesse de richesse enfouie sous les eaux de l’océan Atlantique, où se trouve le gisement pétrolier et gazier du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Cependant, malgré les attentes élevées, les premiers barils de gaz ne devraient pas voir le jour avant le troisième trimestre de 2024.
Situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, le projet Grand Tortue Ahmeyim est un partenariat entre plusieurs sociétés énergétiques internationales. Parmi elles, on compte BP, Kosmos Energy, Petrosen (la compagnie pétrolière nationale du Sénégal) et SMHPM (Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier). Ce projet conjoint vise à exploiter les vastes réserves de gaz naturel découvertes dans la région, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère économique pour les deux nations.
Initialement, la production de gaz du projet GTA était prévue pour début 2023. Cependant, en raison de divers défis techniques, logistiques et de la pandémie mondiale, le calendrier a été ajusté, retardant ainsi le début de la production. Les experts estiment maintenant que les premiers barils de gaz ne seront pas extraits avant le troisième trimestre de 2024.
Bien que le retard ait suscité des préoccupations, les gouvernements sénégalais et mauritanien restent optimistes quant aux bénéfices à long terme du projet. Le développement des infrastructures liées à l’industrie gazière et la création d’emplois dans ces secteurs sont attendus, renforçant ainsi l’économie des deux nations.
De plus, le partage des revenus provenant de l’exploitation du gaz renforcera les relations entre le Sénégal et la Mauritanie. Les deux pays ont adopté une approche collaborative pour maximiser les avantages de cette ressource partagée, et le projet GTA devrait jouer un rôle clé dans la consolidation de ces liens.
Bien que le retard de la production ait présenté des défis, il a également donné aux gouvernements et aux entreprises l’occasion de renforcer leurs capacités opérationnelles et de mettre en place des mécanismes solides pour la gestion future des ressources énergétiques.
La transition vers une économie gazière peut également offrir des opportunités pour diversifier les secteurs économiques, investir dans les énergies renouvelables et renforcer les capacités locales dans le domaine de l’énergie.
Le Sénégal et la Mauritanie, liés par le projet Grand Tortue Ahmeyim, attendent avec impatience les premiers bénéfices tangibles de leur collaboration énergétique.
R.S.G
GFM – (Dakar) À quelques mois de la production des premiers barils de pétrole sénégalais,
GFM – (Dakar) À quelques mois de la production des premiers barils de pétrole sénégalais, Meg O’Neill, la patronne de Woodside a donné des engagements quant aux bénéfices futures du pétrole sénégalais
L’année 2024 devra marquer le début de la production de pétrole et de gaz au Sénégal. Déjà, les compagnies sont sur la dernière ligne Droite. Présidente et Directrice générale de Woodside, la compagnie opératrice de Sangomar, Meg O’Neill s’est engagée à faire en sorte que les bénéfices de ce tout premier projet pétrolier sénégalais, impactent véritablement les populations locales.
«Sangomar est le premier développement pétrolier offshore du Sénégal et nous restons déterminés à travailler avec le gouvernement du Sénégal et les communautés locales pour garantir que les bénéfices de nos investissements se font largement sentir dans tout le pays», a-t-elle indiqué dans une communiqué de presse de sa compagnie.
Meg O’Neill maintient les prévisions pour la production du premier baril de pétrole de Sangomar à la mi-2024. Elle déclare que le départ du Fpso (Le bateau flottant de production, de stockage et de déchargement du pétrole) montre «l’engagement de Woodside envers le Sénégal, son développement et sa prospérité futurs». Et ledit Fpso est doté d’une infrastructure sous-marine et d’une capacité de production d’environ 100 000 barils par jour.
Source : IGFM Bénéfices du pétrole sénégalais : Les engagements de la PDG de Woodside (igfm.sn)
Le pays, qui s’apprête à produire gaz et pétrole, veut favoriser le « contenu local » dans
Le pays, qui s’apprête à produire gaz et pétrole, veut favoriser le « contenu local » dans cette industrie naissante. Plus que les recettes, c’est la clé du développement, selon Dakar.
Nous voilà sous un hangar bordé d’une terre sableuse et de broussailles écrasées par le soleil, à environ 50 kilomètres de Dakar : a priori, pas grand-chose à voir avec le gaz et le pétrole que le Sénégal ira bientôt puiser sous les eaux profondes de l’océan Atlantique. Dans le fracas et l’odeur du métal chauffé, des dizaines d’ouvriers manipulent de grands pans de tôle, sciés puis modelés selon la commande, tandis que d’autres, équipés de lourdes visières, soudent ces énormes pièces de métal, leur chalumeau projetant des geysers de paillettes rouges devant eux.
Thiaroye Travaux Industries (TTI) est une PME sénégalaise de chaudronnerie, qui fabrique et assemble des conduits et autres objets métalliques, le plus souvent pour des cimenteries ou des centrales électriques. Mais entre 2020 et 2022, elle a exécuté un important contrat pour la Société africaine de raffinage, la raffinerie nationale, qui bénéficiait d’une rénovation et d’une extension en prévision du boom pétrolier dans lequel se projette le Sénégal. Après des retards, ce pays d’Afrique de l’Ouest prévoit de lancer en juin la production du champ offshore de Sangomar (pétrole et gaz, piloté par l’australien Woodside), puis en août celle de celui de Grand Tortue Ahmeyim, dit « GTA » (gaz, opéré par le britannique BP), qu’il partage avec la Mauritanie. Les deux projets totalisent environ 230 millions de barils et 15 milliards de pieds cubes, soit plus de 4,2 milliards de mètres cubes.
Source : Le Monde Afrique Au Sénégal, l’enjeu de l’emploi local face aux multinationales pétrolières (lemonde.fr)
L’exploitation pétrolière, bien que source de revenus importants pour de nombreux pays, suscite également des
L’exploitation pétrolière, bien que source de revenus importants pour de nombreux pays, suscite également des préoccupations quant à ses impacts environnementaux, notamment en matière de risques sismiques. Au Sénégal, le Vice-Président de l’Observatoire Citoyen du Pétrole et du Gaz a récemment émis des avertissements quant aux dangers potentiels liés à cette activité.
Le Sénégal, situé sur la côte ouest de l’Afrique, a connu une importante découverte de réserves pétrolières au large de ses côtes ces dernières années. Cette richesse naturelle a suscité un intérêt croissant de la part des compagnies pétrolières internationales, mais elle a également soulevé des inquiétudes quant aux risques sismiques associés à l’exploitation pétrolière en mer.
Déclarations du Vice-Président de l’Observatoire Citoyen du Pétrole et du Gaz, Pr Adams Tidjani :
Le Vice-Président de l’Observatoire Citoyen du Pétrole et du Gaz a mis en lumière plusieurs aspects préoccupants liés aux risques sismiques. Selon lui, l’activité sismique accrue dans la région pourrait être déclenchée par des opérations liées à l’exploitation pétrolière, telles que la fracturation hydraulique et l’injection d’eau sous pression dans le sous-sol.
Il a également souligné que la présence de failles géologiques dans la région rend le Sénégal particulièrement vulnérable aux tremblements de terre induits par l’homme. Ces failles, si elles sont activées, pourraient provoquer des séismes et des glissements de terrain, entraînant des conséquences graves pour l’environnement marin et côtier, ainsi que pour les communautés locales.
Impact sur l’environnement et les communautés locales :
Les risques sismiques associés à l’exploitation pétrolière au Sénégal pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur l’écosystème marin et les communautés côtières. Les séismes sous-marins peuvent déclencher des tsunamis, endommageant les habitats marins et menaçant la sécurité des communautés vivant le long de la côte.
De plus, les glissements de terrain causés par des activités sismiques peuvent endommager les infrastructures sous-marines, compromettant la sécurité des plateformes pétrolières et augmentant le risque de fuites de pétrole et de gaz dans l’océan.
Face à ces avertissements, il est impératif que les autorités sénégalaises et les compagnies pétrolières prennent des mesures de précaution appropriées pour minimiser les risques sismiques associés à l’exploitation pétrolière en mer. La vigilance et la transparence dans la mise en œuvre de normes strictes de sécurité sismique sont essentielles pour protéger l’environnement marin et les communautés côtières qui dépendent de la mer pour leur subsistance. La question de l’exploitation pétrolière au Sénégal ne doit pas seulement être abordée du point de vue économique, mais également dans une perspective de durabilité environnementale et de protection des populations locales.
RSG